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El Parque De Manú
Une aventure fantastique
Info générale :
En quelques mots …
Le Parc National de Manu se situe dans la région de Cusco et Madre de Dios. On le localise de manière plus précise sur le versant ouest de la cordillère des Andes et au sud-est de l’Amazonie.
Il fut créé en 1973 dans le but de sauvegarder les espèces animales et végétales qui y évoluent ainsi que les tribus autochtones qui y vivent.
Voici quelques exemples d’espèces animales que vous pourriez y voir en le parcourant : jaguars, loutres géantes, perroquets, caïmans, tapirs …
Mon aventure …
De toutes les aventures que j’ai vécues au Pérou, celle de Manu est sans doute l’une des meilleures.
Le but de notre petite escapade était d’aller dans le parc mais pas seulement. Nous voulions monter jusqu’à Tres Cruzes, un belvédère où on se rend généralement pour y admirer le lever du soleil.
Samedi après-midi, à peine sortie du boulot, je monte à moto et nous filons vers le nord de Cusco. Nous avons suivi des routes en plein milieu de paysages andins magnifiques, croisé de petits villages typiques, parfois nous suivions des routes en cours de construction en bord de falaise. Bref on était parfois vraiment perdu en plein milieu du Pérou et des Andes sans rien aux alentours et sans rien à des kilomètres à la ronde.
Après 6h00 de route, nous nous sommes arrêtés à Paucartambo, une étape incontournable avant d’atteindre le Parc de Manu.
C’est aussi dans cette ville qu’on commémore la Vierge du Carmen qui fait l’objet, tous les 16 juillet, d’un festival très connu au Pérou réunissant chaque année un grand nombre de participants.
De mon côté, je n’ai pas eu l’occasion d’y participer mais l’une de mes colloc’ y est allée et ont vraiment profité de la fête.
Pendant notre petite pause, nous nous sommes balader dans la ville qui est vraiment très charmante et nous nous sommes restaurés avant de repartir de plus belle mais cette fois-ci dans la nuit noire … Autant vous dire qu’au Pérou les éclairage sur la route … ça n’existe pas.
Je dois avouer que sur la moto on ne voyait rien à plus de quelques mètres de nous et je ne préférais même pas imaginer le gouffre à côté de nous, d’autant plus que les routes n’ont absolument rien à voir avec les nôtres. Elles sont faites en terre, sont parfois très étroites (on passe à peine deux voitures) … Vertige s’abstenir.
C’est après 2h00 de route que nous avons finalement rejoins l’entrée du Parc National de Manu mais surprise. Arrivés devant le poste, le ranger n’était pas là … Et rien aux alentours … Du coup deux options s’offrent à nous :
-
Camper devant l’entrée et attendre les bus touristiques le lendemain matin afin de négocier pour monter avec eux jusqu’au Tres Cruzes.
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Laisser la moto à l’entrée, passer par la petite entrée ouverte sur le côté du grillage, et aller jusqu’à Tres Cruzes à pieds de nuit.
Bien évidemment on a choisi la seconde option et c’était bien bien sympas même si je dormais littéralement debout. Au bout d’une demi-heure j’ai fini par me réveiller et prendre conscience de tout ce qu’il y avait autour de moi. Je ne saurais comment vous transmettre toutes ces sensations que j’ai eu à ce moment-là mais imaginez-vous juste en plein milieu d’un parc de nuit, encerclé par le calme avec le seul son des animaux autour de vous. Mais ce que j’ai préféré dans tout ça, c’est lever le nez vers le ciel et de voir la Voie Lactée pour la première fois.
Bon je dois avouer que j’ai profité de ce moment jusqu’à ce qu’on me dise que dans cette partie du parc il y avait aussi parfois quelques jaguars … J’étais soudainement un peu moins sereine.
Une fois au sommet, nous avons planté notre tente sur l’herbe gelée et avons dormi quelques heures avant de nous lever pour observer les premiers rayons du soleil.
Malheureusement pour nous, nous n’avons pu l’apprécier qu’à moitié car les nuages venaient boucher la vue. Cependant c’était toujours très joli de voir cette lumière oranger se lever petit à petit sur les montagnes et dévoiler au fur et à mesure des paysages incroyables à la fois andins et amazoniens.
Une fois ce spectacle achevé, nous sommes retournés dormir et avons plus tard entamé le chemin de retour vers l’entrée.
C’est là que la deuxième partie de ma petite anecdote intervient. De retour au portail, nous nous rendons compte qu’il y a une allée un peu plus loin au fond de laquelle se trouvait une maison. Une allée que nous n’avions pas vu la nuit précédente dans la pénombre.
Et là-bas, surprise ! Qui avons-nous croisé ? Nos fameux rangers ! Et dire que nous aurions pu aller directement à Tres Cruzes en moto … Mais bon cette marche avait quand même fait de l’excursion une aventure inoubliable.
Nous avons longuement discuté avec eux et en sommes venus au sujet de ces fameuses lumières au loin dans la nuit. Réponse ?
« Oh ça ? C’était juste des narcotrafiquants » ah … la coca ! Parlons-en ! Dans son état naturel il s’agit seulement d’une feuille aux nombreuses vertus thérapeutiques et médicinales (efficacité contre les problèmes intestinaux, effets anesthésiants, efficace pour un régime amaigrissant …). Mais, comme beaucoup de choses, les biens faits de cette plante sont détourner pour en faire de la drogue : la cocaïne dont le Pérou est l’un des principaux producteur.
Et la visite ne se termine pas là. Nous avons fini la journée en allant voir une réserve naturelle en plein milieu de la « rain forest ». Au fur et à mesure que nous mangions, les nuages envahissait peu à peu la vallée dans laquelle nous nous trouvions et se glissait à travers les arbres.
Histoire de voir ça de plus près. Nous avons marché dans la forêt vers Canopy, un pont suspendu. C’était assez rigolo. On bondissait littéralement sur ce pont perché à 30 mètres du sol et encore une fois on n’entendait que la nature aux alentours.
En bref, je ne sais comment le retranscrire mais cette aventure au Parc de Manu était inoubliable et fantastique et c’est littéralement la tête dans les nuages que je suis retournée à Cusco.
Si vous avez d’autres questions à ce sujet n’hésitez pas à me les poser en passant par le formulaire contact ici.
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Date : 1968
Superficie : 1 716 295,22 hectares
Altitude maximum : 4 000 mètres
Région : Cusco, Madre de Dios
Températures : 8°C à 25,6°C
Espèces animales et végétales : 1100 espèces d'arbres, 4 000 espèces de plantes, 1000 espèces d'oiseaux, 155 amphibiens, 132 reptiles, 210 poissons, 300 fourmis, 650 coléoptères, 136 libellules et plus de 1300 espèces de papillons